Trekker facile au Népal

Si comme nous vous venez au Népal entre autre pour faire un trek, voici quelques trucs à noter. Avant toute chose, sachez que le trekking n’est pas réservé qu’aux expérimentés et que les paysages valent vraiment l’effort fourni!!

Faire tous les papiers nécessaires

Pour trekker au Népal, on ne peut pas y aller la fleur au fusil et grimper les montagnes. Il faut d’abord faire 2 papiers. Si vous réservez votre trek via une agence, elle se chargera normalement de tout. Si vous voulez partir par vos propres moyens, alors voici quelques conseils.
Tout d’abord la TIMS Card. On peut la faire au Nepal Tourism Board, juste en dessous de Ratna Park à Kathmandu ou au Tourism Board de Pokhara. Si vous ne voulez pas vous déplacer, demandez à la réception de votre guesthouse. En général, ils peuvent vous le faire moyennant un petit supplément. Quoiqu’il en soit, il faut avoir:

– 2 photos d’identité
– la zone de trek où vous souhaitez aller et un parcours approximatif
– les dates approximatives du trek
– une assurance (en connaissant la police de l’assurance)
– 20$ ou 2000 RPS (ils n’ont pas l’air de se soucier vraiment du cours du dollars vs RPS!)

Le formulaire à remplir fait seulement un page recto, rien de bien méchant donc. S’il n’y a pas de queue (comme nous), c’est fait en 30 à 45 min.

TIMS

Ensuite, le permis d’entrée pour la zone où vous voulez trekker. Pour la zone Annapurna, elle peut se faire au même endroit que la TIMS Card à Kathmandu. A Pokhara, il faut aller au bureau de l’Annapurna Conservation Area au même endroit que pour la TIMS. De même que pour la TIMS, votre guesthouse peut s’en occuper. Il faudra:

– 2 photos d’identité (encore!)
– Dates et parcours approximatifs
– 2000 RPS
Ce formulaire non plus n’est pas très long et vous en aurez pour moins d’une heure s’il n’y a personne.

Choisir son parcours de Trek

(quand on est pas très très sportive)

Tout comme pour les papiers, si vous passez par une agence avec guide et/ou porteur, tout est déjà bien ficelé et vous pourrez donc choisir parmi plusieurs trajets définis. En revanche, en partant seul, il faut glaner les infos à droite à gauche pour faire son parcours.

Au début, je (Anaïs) n’étais que très moyennement motivée pour faire un trek. Certes les paysages avaient l’air sublimes mais marcher toute la journée et ce durant 10j… Bof bof.
Ensuite, je suis tombée sur l’article des Nowmadz ici. Et là, le trek est devenu accessible pour mes petites gambettes! Nous avons donc choisit de faire un parcours similaire au leur, à savoir le tour Ghorepani – Gandruk en passant à Poon Hill.

Après discussion avec un pote qui est allé au Népal dernièrement, on a décidé d’ajouter à la boucle classique les sources chaudes de Jhinu Danda. On vous raconte tout ça bientôt…

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Une fois le parcours choisi, guide or not guide?

Pour notre part, dès le début, c’était clair qu’on voulait marcher seuls. En effet, on ne voulait pas avoir à suivre un rythme qu’on nous imposait. Ensuite, pour le porteur, la question est épineuse. Soit on le voit comme « le blanc qui fait porter ses affaires pour pas se fatiguer de trop », soit on le voit comme une participation à l’économie locale. Pour notre part, même si c’est participer à l’économie, on ne se voyait pas du tout filer nos 10kg à un mec et marcher tranquilou sans rien. Bref, pour 5-6 jours de trek, on a choisit de partir sans porteur et sans guide (ça fait aussi du bien au porte-monnaie!). Cela n’engage que nous, et si vous êtes amenés à faire un trek, posez-vous vraiment la question. Même s’il n’y a pas mille chemins et qu’il y a suffisamment de monde pour être sûrs de n’être jamais perdus, ça peut dépendre de la période à laquelle vous y serez ainsi que de la météo (il peut y avoir beaucoup de brouillard à 3200m). Par ailleurs, notre parcours ne montait qu’à 3200m. Pour les treks qui vont plus hauts ou qui se font en plus de jour, un guide/porteur peut vraiment s’avérer utile. En effet, à partir de 2800-3000m, la respiration se fait clairement plus courte!

Concernant le prix, on ne s’est pas renseignés avant de partir. En chemin, on a croisé plusieurs couples avec des guides. L’un d’eux payait son guide 15$ par jour de trek. Pour la nourriture et les nuits, les guides/porteurs se débrouillent seuls. Apparemment, les lodges où ils font étapes appartiennent toujours au frère, oncle, pote ou autre d’une connaissance. Bref, ils se connaissent tous. En plus de la somme donnée officiellement, il est coutume de donner un pourboire au guide/porteur. Le routard conseille, si les prestations ont été correctes, de donner 300 RPS /jour et / pers. On comprend facilement pourquoi on se fait harceler pour partir avec un guide!!

Comment se rendre à l’Annapurna Zone pour démarrer son trek?

Pour notre part, le trek que nous avons choisi se trouve dans la région de trekking la plus connue: l’Annapurna Conservation Zone. Y accéder n’est donc pas compliqué. Depuis Pokhara,

– le trajet jusqu’au point de départ est inclus dans votre forfait du trek. Vous aurez surement le droit à un taxi ou une jeep. Comptez 1h30 de trajet de Pokhara à Nayapul.
– vous avez pris un guide et un porteur. Le plus simple est donc de réserver un taxi depuis Pokhara jusqu’au point de départ du trek. En effet, c’est délicat de prendre le bus flanqués d’un porteur et/ou d’un guide! Pour exemple, un couple de français avec un guide/porteur a payé 1500 RPS pour faire Pohkara – Nayapul (1h30 de trajet)

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– vous partez à l’arrache et avec un petit budget comme nous. Le bus local est une solution peu chère: 110 RPS/pers pour faire Pokhara – Nayapul (2h de trajet). D’après ce qu’on a compris, il y en a souvent. Le nôtre est parti à heure pile. Par contre, ne faites pas comme nous, n’essayez pas d’aller à la gare à pieds… Depuis Lake Side, c’est 45 bonnes minutes!!! Mieux vaut prendre un taxi (a priori 100 ou 200 RPS).

Que prendre quand on part en trek sans porteur?

Forcément, quand on part sans porteur, on réduit au maximum les affaires. Pour notre part, nous nous sommes limités à:

3 Tshirts, 1 manche longue, 1 pull, 1 imper (+1 doudoune pour Anaïs), 1 legging, 1 pantalon-short (1 de chaque pour Anaïs), 2 culottes/caleçons (+ 1 soutif pour Anaïs), 1 maillot de bain (pour les sources d’eau chaude), 2 paires de chaussettes, 1 buff, 1 casquette/foulard, 1 serviette de toilette, 1 paire de lunettes de soleil, 1 paire de gant, 1 paire de tong et 1 paire de chaussure de marche.

Pour l’équipement, nous sommes partis avec:

2 téléphones (on sait jamais…), 1 ordi (on voulait pas le laisser), 1 liseuse (pour le bus et les aprems pluvieux dans les lodges), 1 gopro (sans tous les accessoires mais avec les 3 batteries), 1 appareil-photo, 3 gourdes (dont une souple), 1 corde à linge, 1 jeu de carte, 1 couteau Suisse, 1 trousse de secours (biseptine, steri-strip, compresse, pansement à ampoules, sparadrat, bande de compression, tiorphan, doliprane) et 1 trousse de toilette (savon, shampoing, brosse à dent, dentifrice, déo).

En écoutant les conseils d’autres voyageurs, on a aussi pris nos duvets (et on a bien fait!!).

Pour caser tout ça, on a pris le grand sac de Maxime et un petit sac. Sur le chemin, c’est Maxime qui a porté le gros sac (environ 8kg) et Anaïs le petit (environ 3kg).
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En plus de ça, pour prévenir de mes genoux en coton et de mes chevilles en carton, j’ai investi (1600 RPS) dans une paire de bâtons achetée à Pokhara. 😉

Et on fait quoi du reste de nos affaires?

Quasiment toutes les guesthouses de Pokhara et Kathmandu le propose: le dépôt de bagages gratuit. Pour notre part, on a donc laissé 2 sacs à notre guesthouse dans Thamel. Ils ont été entreposé dans un « cagibis », du coup, on n’a préféré ne rien laissé de valeur. A priori, d’après l’expérience d’autres voyageurs, ce type de gardiennage ne craint pas grand chose et vous pouvez donc laisser ce que vous voulez (à condition d’avoir au moins un petit cadenas, c’est dissuasif à défaut d’être vraiment utile!).
Si on avait à refaire le trek, on laisserai plutôt nos affaires à Pokhara. En effet, en revenant du trek, tous nos habits étaient humides voire mouillés malgré nos housses étanches. On rêvait de pouvoir se changer… Eh ben c’est resté un rêve!!

Comment ça se passe sur place?

1. Les lodges

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Dans quasiment tous les villages croisés, il y a des lodges. Les chambres sont plus ou moins clean et généralement très spartiates. Pour notre part, nous avons payé entre 100 et 300 RPS la nuit. En pratique, nous sommes toujours arrivés avant 15h et nous avons toujours trouvé de la place facilement. En pleine saison, le combat doit être différent… Ca peut-être une raison pour prendre un guide/porteur: il peut accélérer le rythme en fin de parcours pour réserver une chambre pendant que vous arrivez tranquillement. 😉

2. La bouffe

Pour ceux qui me connaissent, je ne suis pas épaisse. Résultat, ça m’arrive de devoir manger « là tout de suite maintenant ». Du coup, nous étions partis avec quantités de biscuits, barres et fruits secs. Nous avons trouvé ça utile car là-haut, tout est bien plus cher. En revanche, si vous ne voulez pas vous encombrer, on croise des villages ou même des échoppes (sans village autour!) toutes les heures (ou maximum toutes les 2h). 😉
Pour les déjeuners, comme nous ne sommes pas des lève-tôt (mais on va le devenir, un pays est tellement plus authentique au réveil!!), nous avons à chaque fois déjeuner au milieu de notre étape journalière. Les lodges font toutes resto et il y a en plus des restos. Nous n’avons pas bien compris depuis quand c’est en place mais c’est quasiment la même carte partout. Là-haut, les boissons sont très chères sauf le thé. On a donc bu du thé (entre 30 et 70 RPS la tasse). Pour les plats, ça tournait toujours autour de 350 RPS.
Maintenant que vous savez tout concernant l’organisation d’un trek facile au Népal, rendez-vous sur notre prochain article où l’on vous détaille notre parcours jour par jour!!!

6 commentaires

  1. Hâte de lire le détail jour par jour. C’est déjà chouette de voir vos photos… mais je ne sais pas ce que j’ai fait…, quand j’écris des commentaires dessus, au lieu de mon nom, c’est votre logo qui apparaît. Pfffff, toujours aussi douée pour la technique, moi!

  2. C’est vraiment super de donner toutes ces informations pour nous et surtout ceux qui seraient intéresser par trek, de la générosité à l’état pur, j’en doute pas venant de vous deux les loulous 😉 En tout cas, votre blog est vraiment bien tenu, congrats guys!
    Bisous du frérot/beau frère :)

  3. Cool… Merci pour les infos! Le Népal ça sera pour une autre fois pour nous mais on serait carrément du genre à partir seul comme vous… En plus il n’y a pas l’air de devoir se trimballer la nourriture dans le sac… c’est parfait! (sauf les indispensables snacks ;-))

    • Salut Benoit,

      En fouillant nos commentaires « indésirables », on vient de tomber sur celui-là, qui n’est pas vraiment indésirable…!

      Oui on confirme qu’il n’y a vraiment pas besoin d’emporter à manger sauf des snacks. Par contre, pour l’eau, mieux vaut avoir une gourde filtrante (on a les aqua pure traveller) ou des aquatabs car en haut, les lodges se font plaisir sur le prix des bouteilles (et en plus, on pollue pas avec une gourde).

  4. C’est vraiment cool de voir qu’on peut le faire tout seul!
    ça me ferait un peu peur quand même hein, 1er pays et partir en trek!

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