Le couchsurfing et nos expériences chinoises

Le couchsurfing? Un moyen de voyager pas cher et surtout, surtout, de faire des rencontres. On vous explique en quoi ça consiste et quelles expériences nous avons vécu en Chine.

Le couchsurfing, kesako?

 Couchsurfing, quel concept?

La communauté des voyageurs, backpackers et autres vadrouilleurs est très développée et ce, dans le monde entier. En plus de pouvoir glaner des informations sur les expériences de chacun, internet permet aussi de mettre en contact toutes ces personnes. Il existe des milliers de sites & blogs racontant des périples (comme le notre d’ailleurs 😉 ) mais ce dont nous allons parler est un peu différent.

A l’origine, le « couchsurfing« , littéralement « surf sur canapé« , se faisait de façon informelle (et n’avait d’ailleurs pas vraiment de nom). Les baroudeurs rencontraient quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui pourrait les héberger dans telle ou telle ville. Puis est venu le temps d’Internet et d’un super site: couchsurfing.org.

Ce site internet est une bénédiction pour beaucoup de voyageurs. Complètement gratuit, il permet de mettre en relation des voyageurs et des locaux.

 

Couchsurfing, pour quoi faire?

Quelle nécessité peut-il y avoir à entrer en contact avec des locaux? La réponse est évidente: la découverte d’une culture. En effet, quand on voyage, il n’y a pas que les monuments et les paysages qui sont importants: le contact humain est primordial. Pour notre part, les rencontres que nous faisons en chemin nous marquent souvent plus qu’un beau point de vue!

Le couchsurfing exploite cette envie de partage en l’alliant à d’autres points clefs d’un voyage: le logement et le budget. Ainsi, le premier objectif du site était que des locaux proposent leur canapé gratuitement aux voyageurs pour une ou plusieurs nuits.

A ce jour, certains locaux ne disposant pas d’un espace suffisant pour accueillir des voyageurs proposent seulement de partager un moment de vie ou de faire visiter leur ville: c’est donc devenu un réel moyen de rencontrer rapidement des gens!

 

Couchsurfing, comment ça marche?

Sur le site couchsurfing.org, tout un chacun peut se créer un profil. Pour cela, il suffit d’une adresse mail et d’un peu de patience. En effet, il y a un grand nombre d’informations à compléter: lieu de vie, passion, langues parlées, voyages réalisés, ambitions, … Somme toute que des infos permettant à un autre utilisateur de vous connaitre le mieux possible avant même d’entrer en contact avec vous. 😉

Chaque inscrit peut soit proposer un logement, soit demander un hébergement. Bien entendu, le profl est « réversible » et il peut être mis à jour selon si vous êtes en période de voyage ou non.

Une fois votre profil créé, si vous souhaitez trouver un logement, il suffit de faire une recherche par ville pour trouver des hôtes. Pour choisir son hôte, il y a les fameuses informations du profil. 😉 Vous pouvez donc trouver un hôte qui non seulement parle votre langue mais qui a également les mêmes centres d’intérêts. De quoi se faire des amis dans le monde entier!

 

Ce qui peut déranger certains

Il faut bien se rendre compte que, lorsqu’on passe une nuit en couchsurfing, on ne sait pas vraiment chez qui on va tomber et si on dormira par terre ou avec un oreiller en plume. En effet, malgré les informations du profil, il peut y avoir des surprises! Mais c’est la surprise qui fait toute la magie selon nous. 😉

De plus, l’inconvénient majeur est que l’on ne peut pas vraiment faire ce que l’on veut comme dans une auberge. On n’a pas forcément les clefs des lieux, bien que ça puisse être le cas suivant les hôtes. Ainsi, si votre hôte travaille, il faut s’adapter à son emploi du temps.

Enfin, il faut bien entendu faire confiance. En faisant du couchsurfing, on se retrouve dans une ville inconnue, chez des gens inconnus et on y passe une nuit ou plus. On se rerouve donc à laisser ses affaires chez la personne sans avoir les clefs. Nous avons rencontré une israélienne qui nous a expliqué que pour elle, ce n’était même pas envisageable de faire ça, que ce soit pour dormir ou pour héberger!

 

Les bons points selon nous.

Le partage, le partage et le partage!

Même s’il est vrai que sur le papier, une nuit en couchsurfing fait économiser une nuit d’hôtel, nous ne le vivons pas du tout comme cela. En effet, notre but est vraiment de faire des rencontres pendant le voyage et d’établir un échange. Ainsi, quand nous avons logé chez quelqu’un, nous étions dans l’état d’esprit de partager le plus possible et donc d’offrir au moins un repas à notre hôte pour lui faire découvrir une spécialité française. Et pour tout vous dire, lorsqu’on fait des crêpes en Chine pour 5 personnes, ça revient vite au prix d’une nuit en auberge ;).

Autre point positif: même si cela impose de s’adapter à l’emploi du temps de l’hôte, si vous faites du couchsurfing, vous vous retrouverez CHEZ quelqu’un (normalement). Du coup, moins de bruit, une cuisine disponible, souvent un lave-linge… Toutes ces petites choses de la vie courante qui peuvent manquer quand on voyage au long cours. 😉

 

Nos expériences de couchsurfing en Chine

Après cette petite présentation générale (on se croirait dans un exposé!), on va vous raconter nos expériences chinoises. Du bien et du moins bien, nous avons vu 3 « types » de couchsurfing.

Notre première expérience à Chengdu : usine à « surfer », la petite désillusion

Backpacks sur le dos, impatients d’arriver et de faire la connaisance de nouvelles personnes : on arrive devant une porte close. Bon…

Mode débrouillard enclenché, on demande un téléphone à quelqu’un dans la rue : nos hôtes étaient partis manger et nous avaient un peu oublié. Bon bah on va aller manger aussi dans ce cas-là!

A notre retour, on s’est rendu compte qu’en fait, notre logement pour la nuit était le lieu de travail de nos hôtes: plusieurs salles aménagées où ils donnent des cours d’anglais. La désillusion ? Bah on ne dort pas vraiment chez eux. Heureusement, il y a quand même le nécessaire pour vivre: une sdb et une cuisine (ah non en fait juste un évier et un micro-onde en guise de cuisine!).

Autre désillusion: cet espace ne sert pas seulement de classe mais est aussi un lieu de rencontre. Crevé, on se retrouve un peu obligé de regarder un film d’animation avec 15 autres personnes: la salle de projection est notre future chambre… Comme on le disait plus haut, en couchsurfing, il faut s’adapter!

Le film terminé, tout le monde repart, hôtes compris. Heureusement, ils ont quand même pris le temps de nous expliquer comment défaire le canapé pour qu’on puisse dormir!

Un couple d’allemands est resté aussi: nos hôtes sont des « pros » du couchsurfing et accueillent autant de monde qu’ils le peuvent! Finalement, c’est avec ce couple, Sabine et Thorsen, que nous avons pu vraiment échanger. Portant l’alliance encore brillante à l’annulaire, ils sont partis en mars 2014 en vélo, depuis l’Allemagne. Un super projet et deux personnes magiques (qu’on a eu la chance de recroiser pendant notre trek aux gorges du saut du tigre ce qui est improbable mais tellement plaisant!). Le lendemain, nos amis partent et une famille arrive: eux ne font pas du couchsurfing mais on loué une chambre via AirBnB (nos hôtes étaient vraiment des pros!). Du coup, nouvelle rencontre très enrichissante: Sylvie voyage 4 ois avec ses deux enfants en Chine pour perfectionner sa connaissance de la médecine chinoise. Elle nous a appris plein de choses! C’était top!

En conclusion, on a été déçu par nos hôtes car nous n’avons pas pu échanger avec eux. Nous n’avons pas pu en connaître plus sur la Chine via eux. En revanche, nous avons fait d’autres très belles rencontres qui nous ont confirmé que le couchsurfing, c’est d’la balle!

 

Allez, on réessaye à Leshan: le couchsurfing, le vrai, comme on l’attendait

 

Notre deuxième fois a été complètement différente de la première. On arrive dans une cité plutôt « haut de gamme » et on fait la connaissance de Andy. Passionné de randonnée, son appartement de 60 m2 pour lui tout seul était rempli de matos en tout genre. Ultra accueillant, il nous montre notre chambre perso avec salle de bain, juste trop bien!

Après avoir fait connaissance, il nous parle des choses à faire et à voir dans sa ville. Avant cela, on décide de manger tranquillement chez lui et on lui prépare des crêpes bien frenchies au sucre et citron. En plus, il était allé chercher du canard et du poulet en streetfood et nous avait cuisiné des œufs frits au wok, une tuerie! Tellement content de cette rencontre, on le suit volontiers dans les ruelles environnantes et on finit par s’arrêter dans un petit salon de thé où son amie, la propriétaire, vendait toute sorte d’objets nés de ses travaux manuels : sculptures, fleurs, cartes postales, porte clefs et autres T-shirts, bien sympa. Sur le chemin du retour, on passe par THE streetfood où tous les locaux s’arrêtent pour se ravitailler le soir.

On aura finalement passé 2 nuits chez Andy et en partant on s’est dit : wow il faut absolument qu’on recommence, c’était topissime!

 

Une dernière tentative à Guilin : l’échec monumental

 

Le contexte: on vient de se taper 26h de train entre ChengDu et Guilin avec en plus, 3h de retard. On avait confirmé depuis quelques jours ce couchsurfing sans vraiment faire attention que le lieu était pas mal excentré. Tant pis, sacs sur le dos, on prend le bus et on suit les indications de notre hôte. En fait, il nous a expliqué un peu n’importe quoi et on se retrouve à errer pendant au moins 30min. Heureusement que les locaux, bien que ne parlant pas anglais du tout, ont pu  nous aider.

Les échecs: on dort en fait dans le café du mec, sur des banquettes et non chez lui. En plus, notre hôte ne parle pas anglais, et n’a même pas cherché à nous mettre à l’aise. Jouer à l’ordinateur  semblait beaucoup plus intéressant. Soit.

Le m2 faisant guise de toilettes et douche était dégueu et l’eau était froide (bof bof sachant qu’on avait passé la nuit précédente dans le train).

Nan, on est méchant, on a quand même eu le droit à un jus de pastèque. On n’était pas sûr de la provenance de l’eau, il a donc finit dans l’évier…

On est finalement reparti dès le lendemain, vous aurez compris pourquoi on n’a pas voulu rester plus longtemps. Il avait apparemment une toute autre vision du couchsurfing que nous mais on le remercie tout de même de nous avoir offert un toit pour la nuit. Rien ne l’y obligeait.

On a fortement été déçu par cette expérience car rien ne laissait présager ce qu’il s’est passé dans la description du profil. En plus, en échangeant par mail, malgré quelques fautes, notre hôte avait l’air de se débrouiller en anglais. En fait, il ne savait pas aligner 3 mots et n’a vraiment pas cherché à communiquer avec nous… Bref, le couchsurfing c’est bien, sauf cette fois là!

 

La conclusion

En définitive, on pense vraiment refaire du couchsurfing et même sûrement proposer notre canapé une fois revenu en France. Les expériences peuvent être complètement différentes mais on a tendance a ne se souvenir que des meilleures et vraiment, on se dit que pour retrouver un autre Andy, ça vaut le coup. De plus, on voit mal comment des personnes malhonnêtes ou aux mauvaises intentions pourraient passer par ce biais bien qu’encore ceci n’est pas exclu. Mais en cas de tromperie sur la description de la personne, ça se voit très vite et rien ne vous empêche de vous désister.

 

Voilà pour cet article un peu à part, qui relate une expérience méconnue pour nous avant de partir, qu’on ne regrette pas d’avoir essayer et qu’on renouvellera le plus vite possible. Et vous, vous pourriez essayer le couchsurfing? Vous avez déjà des expériences ? Faites nous part de vos impressions 😉